Maîtriser l'immigration

Les "Métros" ne sont pas des immigrés que je sache (au sens juridique du terme), donc la question de leur devenir ne se pose pas dans cet "atelier".
Comment contrôler l'immigration dans les DOM ? Voilà une question épineuse.
Les DOM présente 3 particularités par rapport à la "métropole", rendant la question de l'immigration "particulière" :
1) Les DOM sont des "îlots de prospérité" dans des "océans de misère", tandis que les pays frontaliers de la France ont des niveaux de vie sensiblement équivalents à celle-ci
2) La plupart des pays voisins des DOM leurs sont "culturellement et linguistiquement proches", ce qui les rend d'autant plus attrayants
3) Les DOM sont insulaires (+ la Guyane qui est "isolée"), donc les frontières et les côtes sont très difficiles à surveiller (rappel : 50% des reconduites à la frontière en 2008 émanent des DOM !)
Le phénomène est particulièrement édifiant à St-Martin où l'immigration représente 50% de la population. Cela peut paraître "envahissant" mais il faut pondérer cela par quelques remarques :
1) La plupart d'entre nous (Antilles, Guyane, Réunion), ne disposant pas de composantes "autochtones" dans nos populations, sommes issus de l'immigration (libre ou "forcée"). En effet, entre un Breton arrivé au XVIIème siècle, un Africain déporté à la même époque, un Indien enrôlé en 1854 et un Haitien immigré depuis 1983, la différence c'est "le calendrier".
2) Nos pays ont été eux-mêmes des terres "d'émigration". Rappelons que 40000 Antillais sont partis au début du XXème siècle creuser le canal de Panama. Rappelons aussi que de nombreux St-Martinois sont partis travailler dans les anées 40 aux champs de canne à St-Domingue ou dans les raffineries de Curaçao.
3) Un homme ne quitte jamais son pays "par plaisir". Le plus souvent, il y est contraint et forcé par la misère, les persécutions politiques, les catastrophes climatiques, souvent "au péril de sa vie"
4) Enfin, la Charte des Droits de l'Homme garantit "la libre circulation de tout être humain dans n'importe quel pays"

Non, la solution n'est pas de construire de nouveaux "murs de Berlin", d'ériger des barbelés électrifiés à Ceuta (Espagne) d'introduire des alligators dans le Rio Grande ou des requins à Capesterre (Guadeloupe) ou Sandy Ground (St-Martin).
La solution, c'est d'aider les pays d'émigration à se développer, car je suis convaincu que les immigrés préfèrent (à conditions de vie égales) travailler dans leur pays. Les pays riches, souvent anciennes "métropoles coloniales" peuvnt faire quelque chose.

La France n'arrive pas à faire reculer l'immigration sur son sol ; c'est très visible à la Guadeloupe, département dont le nombre d'immigrés augmentent d'une façon exponentielle.

Les Guadeloupéens cautionnent cette situation en cachant ces immigrés, en leur fournissant : travail au noir, logement, faux-papiers...

Certains rechignent à certaines tâches en préférant l'assistanat sous toutes ses formes. Ils font tout pour court-circuiter le système légal , pour ne pas payer d'impôts; pour encourager le : "débouya pa péché" , une véritable escroquerie.

Seule l'immigration autorisée par des règles strictes devrait perdurer ( pour main-d'oeuvre qualifiée avec papiers officiels , droit d'asile réel, etc ).

Les contrevenants et receleurs doivent être sanctionnés avec fermeté. Les récidivistes ne devraient plus avoir droit de quitter leur pays d'origine.

Il y a la charte des droits de l'homme dit un intervenant , cela ne veut pas dire qu'on ne doit pas respecter scrupuleusement la législation de chaque Etat ; un citoyen du monde n'enfreint pas les lois impunément , il doit respecter les règles établies en vigueur.

@Pelage,
Oui, il faut lutter contre l'immigration clandestine
Oui, il faut punir sévèrement les passeurs et autres fonctionnaires corrompus qui s'enrichissent sur le dons de ces miséreux.
Oui, il faut sanctionner les Patrons qui font travailler au noir les Haitiens et les "Espagnols", payés au lance-pierres (pour ne pas dire ; "à coup de jèsponm" !)
Oui, les immigés doivent respecter les lois en vigueur dans leur pays d'accueil.
Mais n'exagérons pas : la Guadeloupe n'est pas "envahie" comme je l'entends souvent dire (et comme l'a répété pendant plusieurs années un animateur TV bien connu ...).
La communauté Haitienne, de loin la plus importante, compte "officiellement" 12 400 ressortissants.
Si l'on ajoute les clandestins (par définition non-comptabilisés) avec un coefficient de pondération de 2, cela fait environ 25 000 (soit beaucoup moins que les 70 000, voire les 240 000 que j'ai souvent entendus !). Sur une population de 420 000 habitants, cela fait 6% de Haitiens.
Savez-vous que dans les Emirats du Golfe (Koweit, Qatar, Bahrein, Abu Dhabi), les immigrés (Pakistanais, Philippins, Bengalis, Palestiniens, ...) représentent jusqu'à 80% des populations ?

Le probléme se pose différémment dans les petites Antilles, singuliérement en Martinique : quand un Européen vient chez nous, c'est pour s'installer, vivre heureux, car le plus souvent, il a plus les moyens. Il achéte du terrain et fait entrer sa famille quelques temps aprés. Il ne faut pas oublier la petitesse du pays, et donc songer aux générations à venir. Onvoit bien le probéme de la Palestine et Israel...

@Mathieu
Quand tu parles des Européens, tu penses aux "métropolitains", je suppose ?
De toutes façons, les Européens "non français" ne sont pas nombreux sous nos latitudes.
Les "métropolitains" ne sont pas des immigrés au sens juridique du terme. Cette immigration-là (pour peu qu'on la définisse comme ça), nous n'avons aucun moyen de la contrôler (même avec un statut évolutif) donc ce n'est pas la peine d'en parler.
N'oublies pas, par ailleurs, qu'il y a 400 000 Antillais en France qui, juridiquement, ne sont pas des immigrés (même s'ils sont souvent assimilés à des Africains, mais c'est une autre histoire ...).

L'immigration, que ce soit des francais, des européens ou des caribbéens, doit être maitrisé, étant donné la superficie de Saint Martin. Nous ne pouvons pas accepter tout le monde.

@Dianeh
Il est vrai que Saint-Martin ne peut pas accueillir toute la misère de la Caraibe et du reste du monde !
Mais dis-moi, comment fais-tu concrètement pour "maîtriser" les mouvements "migratoires" des "Français" dans une COM 74 (donc un territoire français), d'autant plus que le contrôle des frontières est un pouvoir régalien de l'Etat ... français ?
Comment fais-tu pour contrôler l'immigration européenne dans une RUP (donc région ultra-périphérique de l'Union Européenne) ?
Tu ne pourrais avoir la main que sur les ressortissants des pays européens "hors-UE" (Ukrainiens, Russes, Norvégiens, Turcs, ... ) et des Caribéens "non-Français" (Haitiens, Dominicains, Jamaicains, etc ...) et encore ... et encore ... est-ce une bonne revendication quand on sait que ceux que tu appelles "Saint-Martinois de souche" sont souvent originaires des îles anglaises et hollandaises voisines (Saint-Kitts, Anguille, BVI, Statia, ... ), de la Guadeloupe ou descendants de vieilles familles françaises. Moi, je ne crois pas.
Finalement, entre un Saint-Martinois "de souche", un Haitien et un "métro", la différence, c'est le calendrier !